Les drones ont conquis les parisiens

Ils étaient nombreux, les Parisiens, à venir s’accouder aux barrières entourant le circuit. Le Paris drone festival a réussi son pari d’attirer la foule malgré un ciel qui n’incitait pas à sortir de chez soi. En prime, un Français a remporté la compétition en individuel. Un circuit de drone installé au beau milieu des Champs-Élysées, […]

Ils étaient nombreux, les Parisiens, à venir s’accouder aux barrières entourant le circuit. Le Paris drone festival a réussi son pari d’attirer la foule malgré un ciel qui n’incitait pas à sortir de chez soi. En prime, un Français a remporté la compétition en individuel.

Un circuit de drone installé au beau milieu des Champs-Élysées, l’idée était séduisante. Un français brandissant la coupe du vainqueur sur la plus belle avenue du monde, du jamais vu depuis Bernard Hinault en 1985 (dernier vainqueur tricolore du Tour de France). Le cadre était magnifique, le spectacle haletant. Malgré quelques incidents comme les collisions en plein vol, les mauvais départs et l’accrochage d’un drone tout en haut du filet, les spectateurs étaient ravis.

Mais le vrai moment fort revient à Dunkan Bossion qui a remporté la première édition du Paris Drone Festival sur un coup de génie. Opposé en finale au grand favori, le jeune britannique Luke Bannister, 16 ans au compteur, il a tenu bon alors que son drone a percuté celui de son adversaire, au sortir d’un virage, juste avant le passage dans une porte.

Le pilote français a repris in extremis le contrôle de son drone contrairement à son adversaire. Victoire ! Les deux pilotes se congratulent et rigolent ensemble avant que Dunkan Bossion ne célèbre sa victoire. Le fair-play est mis en avant même si le britannique a remporté la finale en équipe.

Duncan après la victoire !
Duncan après la victoire !

La vie dans l’écurie

L’épicentre de la compétition se trouvait au bas du circuit, à l’intérieur d’une tente blanche. Là se tenaient les équipes et les officiels tous heureux de se retrouver à Paris. Ces pilotes, venus des quatre coins de l’Europe, sont tous amateurs. Daniel Pachon, plus connu sous le nom de Dani Pacha, est un membre des X-Blades depuis sa création en mars 2016. Il se dit « très heureux et très fier » de participer à un tel évènement. Travaillant au sein d’une entreprise d’ascenseurs, il essaye de vivre sa passion du drone au maximum. Toutefois, il pense « qu’il y a une lumière au fond du tunnel qui lui dit qu’il sera possible de vivre du drone, un jour ». Derrière chaque pilote se cache un staff. Ces personnes travaillent à l’ombre des projecteurs mais sont toutes aussi importantes que les pilotes. Maxime Brassaert, membre de la Team Further, était le mécanicien de Matthieu Bourhis durant la compétition. Pilote lui aussi, il s’occupait du montage et du réglage des machines. Formant une équipe très soudée avec celui que l’on surnomme Zai, Mathieu Bourhis ne procède qu’à des petits réglages. Contrairement à d’autres sports, les configurations sont toujours les mêmes. Seules les hélices sont amenées à être changées selon la typologie du circuit. Le seul vrai réglage important avant chaque course concerne les boucles de calcul. Ce paramétrage est nécessaire afin d’obtenir la meilleure célérité sans qu’il n’y ait de vibration. Ces jeunes pilotes sont les pionniers d’une nouvelle génération de sportifs de haut niveau.

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